Sévérité, laxisme, bienveillance... comment s'y retrouver?

J'ai lu plusieurs livres éducationnels. J'en ai trouvé certain très bon, d'autres moins. Bien sûr, chacun m'ont apporté des connaissances intéressantes. Par contre, certains m'ont aussi laissé cette sensation de me sentir perdue. J'ai toujours été une pro de l'équilibre. Pas trop sévère ni trop lousse. Mes 2 dernières lectures sont venus ébranler momentanément mes convictions. J'avais l'impression d'avoir perdu tous mes repères.

Le premier livre était trop rigide pour moi et j'ai pas été capable de le finir. Le deuxième trouvait des restrictions psychologiques pour toutes les méthodes connues d'éducation. Autrement dit, il fallait respecter l'enfant au point de ne plus l'éduquer! Cette deuxième lecture m'a réellement perturbé et j'ai été environ 2 jours à ne plus oser prendre mes méthodes habituelles. Mais c'est là aussi que j'ai compris que c'était moi l'adulte et que pour le bien de l'enfant, je devais l'habituer à écouter l'adulte qui s'occupe de lui ou qui est en position d'autorité. Lui donner une expérience aussi positive que possible, certes, mais avec fermeté. Car si l'enfant n'a pas à appris à écouter une figure d'autorité aimante, comment réussira-t-il à le faire lorsqu'il s'agira d'un patron grossier ou d'un professeur condescendant?

Et justement, je crois qu'il est là le grand défit. Être une figure d'autorité positive. Être suffisamment autoritaire pour que l'enfant se sente en sécurité, pour qu'il apprenne des valeurs importantes, qu'il apprenne à vivre en société. Mais ne pas devenir un autoritaire imperturbable qui ne veut jamais revenir sur ses décisions s'il se rend compte qu'elles étaient injustes. C'est aussi ce montrer doux avant de se fâcher, Se fâcher le moins possible. Il est plus facile d'être ferme quand on est calme plutôt que fâché. Nous sommes moins émotifs. Et surtout, veiller à ce que les règles soient bienveillantes.